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Jean Lucien Bussa et Godé Mpoyi, le conflit de deux visions économiques pour le développement de la RDC ? Est-ce un début du changement ?

Depuis la conférence économique tenue à l’université de Kinshasa par Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale le 20 juin 2024, l’opinion voit apparaître deux visions différentes sur le développement économique de la RDC.

 

En effet, la première vision est celle du binôme institutions-leadership, défendue par Jean Lucien Bussa, ministre du portefeuille de l’État. Selon lui, sans un leadership visionnaire et des institutions adéquates, aucun développement économique n’est possible en RDC.

 

De son côté, le député et professeur à la faculté des sciences économiques de l’université de Kinshasa, Godé Mpoyi affirme que Félix Tshisekedi est le président le plus visionnaire que la RDC a connu depuis l’indépendance et qu’avec lui, pour la première fois, la RDC a un plan de numérisation (Économique), qui va permettre d’accroître son PIB, même sans des nouvelles productions. Il insiste aussi sur le rôle que vont jouer les Zones Économiques Spéciales initiées par le Président Tshisekedi, dans la croissance du PIB de la RDC.

 

De ces deux visions, laquelle peut accélérer le développement du grand Congo ? L’économiste et analyste politique, Chadrack Botondi Likombi vient couper court : « il faut tout d’abord redonner l’indépendance à la banque centrale, instaurer la bonne gouvernance institutionnelle et assainir le climat des affaires ».

 

Chadrack Botondi opte tout de même pour la première vision qu’il appuie en invoquant la théorie de Kaufmann (1987) qui dit que la gouvernance institutionnelle-leardership sont des indicateurs de développement économique, dans la mesure où cela va réduire le niveau de corruption et accroître la qualité des dépenses publiques.

 

Pour lui, la deuxième vision, celle du professeur Godé Mpoyi rencontre tant de lacunes du fait que la numérisation est partielle, et que la plupart des milieux ruraux en sont privés. Le manqued’énergie électrique fait également défaut, indique-t-il.

 

« J’appuie l’idée des créations des zones économiques spéciales bien que cela ne soit pas magnifiée donc insuffisante. Il faut d’abord assainir les climats des affaires avant de parler des zones économiques spéciales », a-t-il déclaré à economico.info

 

Chadrack Botondi propose par ailleurs de se baser sur la stratégie de l’industrialisation par substitution aux importations qui consisterait à sortir de la dépendance aux importations de biens transformés en les produisant à l’intérieur de pays.

 

Exaucée DIANTEZA

 

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