La République Démocratique du Congo fait face à une instabilité monétaire ces huit dernières années. Conséquence : le prix de vivre et non vivre augmente exponentiellement. Les femmes ménagères particulièrement en ont ras le bol.
« Je suis mère de six enfants hormis mes nièces et neveux que je loge , actuellement c’est vraiment difficile de servir aux enfants une nourriture équilibrée et en quantité suffisante parce que les moyens prévus et la réalité du terrain ne font pas bon ménage. Parfois je suis obligée d’emprunter pour compléter dans mon panier sans que mon mari le sache », a déclaré une femme ménagère de Kinshasa à economico.infos.
« Ma crainte est que mes enfants ne soient pas en bonne santé à cause du régime alimentaire actuel qui dépend de la perte de valeur du franc congolais face au dollar américain, tout ce que nous gagnons paraît très insignifiant par rapport à des charges mensuelles que nous avons. Sur ce, nous voulons que cette situation soit revue de prêt par le gouvernement pour nous aider car nous sommes au bout de nos forces », a-t-elle poursuivi.
Nadine (nom d’emprunt ), une autre femme de ménage n’a pas pu retenir ses mots, signifiant que cette situation lui a coûté son travail dans les années antérieures.
« Je travaille dans des maisons comme femme de ménage mais malheureusement j’ai perdu un travail à cause de la hausse des denrées alimentaires au marché. Indépendamment de ma volonté mon employeur a cru que j’avais utilisé la somme pour mes propres fins alors que les prix étaient tellement en hausse sans qu’elle le sache », a-t-elle dit.
Entre 2016 et 2023, le taux de change est passé de 1600 et 2800 FC contre un dollar américain. Une instabilité monétaire qui impacte négativement la société congolaise dans tous les secteurs. Manque de moyens nécessaires pour subvenir aux besoins des foyers, instabilité des prix sur le marché, incompréhension entre vendeur et acheteur… sont des maux qui ont élu domicile en RDC.
Horxis BOONGO