La République Démocratique du Congo (RDC) est confrontée à un déficit de maïs préoccupant, avec une production annuelle moyenne de seulement 3 millions de tonnes, alors que la demande s’élève à plus de 13 millions de tonnes. Cette situation entraîne un manque de 10 millions de tonnes de maïs chaque année, mettant en péril la sécurité alimentaire dans le pays.
Lors d’un briefing le 12 août 2024, le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a souligné l’importance cruciale du maïs dans l’alimentation des Congolais, en particulier dans des régions comme le Grand Kasaï où il est un élément fondamental du repas quotidien. « La RDC produit en moyenne 3 millions de tonnes de maïs l’an et consomme en moyenne 13 millions de tonnes. Cela signifie que nous traînons chaque année un déficit de 10 millions de tonnes », a-t-il déclaré.
Un des principaux défis identifiés par Mukoko Samba est le manque d’infrastructures de stockage adéquates. Dans des provinces comme le Kasaï, il est impossible de stocker efficacement des quantités significatives de maïs, ce qui entraîne des ruptures de stock fréquentes. « Vous ne pouvez pas stocker 100.000 tonnes de maïs dans le Kasaï. Il n’y a pas de dépôts de grandes capacités pour stocker le maïs. À cause des délais de réapprovisionnement, vous aurez régulièrement des ruptures de stock qui font que le prix augmente », a-t-il expliqué.
Face à cette crise, le gouvernement congolais prévoit des mesures pour stimuler la production locale de maïs et réduire les ruptures de stock dans les provinces touchées, notamment le Kasaï, le Haut-Katanga, le Tanganyika et le Lualaba. Ces initiatives visent à garantir un approvisionnement stable et à stabiliser les prix sur le marché.
Ben Tshokuta
