Le Fonds national pour la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (FONAREDD) fait état de la méfiance des bailleurs des fonds à l’égard des institutions publiques congolaises, pour cause la corruption qui leur est affiliée. Le FONAREDD explique le contenu de cette situation dans son rapport intitulé «Le FONAREDD face aux défis du changement climatique et de la gouvernance en République Démocratique du Congo», publié jeudi 25 juillet à Kinshasa, au cours d’un forum organisé par I’Institut de recherche «Ebuteli».
«Notre rapport a démontré clairement qu’il y a une tension entre les bailleurs et le Gouvernement congolais. D’un côté, le Gouvernement se considère comme victime d’une certaine injustice parce qu’on est à bout des tourbières qui contribuent à l’atténuation des effets du réchauffement climatiques, mais on ne gagne pas suffisamment et de l’autre côté, les bailleurs des fonds reprochent au gouvernement congolais le fait qu’il ne met pas suffisamment du sérieux dans le fonctionnement de ses institutions», a fait savoir le professeur Jolino Malukisa lors de son exposé en présentant le rapport.
La RDC, pays du bassin du Congo regorge en elle l’une des forêts les plus importantes du monde qui contribue à la réduction du taux de carbone sur la terre, devrait bénéficier d’un certain nombre de financements des bailleurs des fonds mais qui n’arrivent pas.
«II faudra lutter contre la corruption, il faudra qu’il ait de la transparence, de la redevabilité. Et s’il y a une grande dynamique en termes de bonne gouvernance, la RDC peut gagner davantage comme d’autres pays tels que le Brésil », a-t-il ajouté Jolino Malukisa.
Le conflit qui oppose le ministre de l’Environnement et Développement durable à celui des Finances pour le contrôle du comité de pilotage du FONAREDD est un autre problème de blocage, comme le dit ce même rapport.
Rédaction