Dans un communiqué, Jean-Pierre Bemba, Vice-premier ministre et ministre des transports, a demandé au Secrétaire général aux Transports de prendre des mesures immédiates pour fermer tous les ports clandestins à travers le pays, menaçant ainsi d’entrer dans une phase de confrontation avec des acteurs aux intérêts parfois obscurs.
« La multiplication des ports clandestins sur nos rivières, fleuves et lacs constitue un véritable obstacle au contrôle efficace des embarcations qui y circulent. Il est donc crucial de prendre des mesures adéquates pour fermer tous ces ports non homologués, et ainsi renforcer la surveillance de nos voies navigables », a déclaré Jean-Pierre Bemba. Une expression de fermeté qui semble susciter autant d’adhésion que de réserves parmi les observateurs de la scène politique congolaise.
Pour mener à bien cette opération de grande envergure, le ministre appelle à la collaboration des autorités locales et des forces armées. Toutefois, pourrait-on s’interroger sur la capacité de ces entités à agir de manière efficace sans exacerber les tensions existantes dans certaines régions du pays ? Les forces de l’ordre, déjà sous pression, risquent d’être confrontées à des résistances de la part de communautés qui dépendent de ces ports pour leur survie économique.
L’opération de fermeture des ports clandestins pourrait bien marquer un tournant dans la gestion des ressources navigables de la RDC, mais aussi dans la manière dont les acteurs politiques interagissent avec les citoyens. Reste à savoir si ces mesures seront mises en œuvre correctement, si elles pourront freiner les abus, ou si elles provoqueront davantage de tensions dans une région déjà fragile.
S. Tenplar NGWADI