Le conseil des ministres de la République Démocratique du Congo a marqué un tournant dans ses efforts de gouvernance en adoptant, le 23 août 2024, une série de réformes structurelles prioritaires présentées par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde. Ces mesures, conçues pour renforcer la transparence et l’efficacité dans la gestion des finances publiques, offrent un nouvel espoir pour le développement économique du pays. Mais la promesse d’un avenir meilleur est-elle réelle ou juste une façade ?
Les réformes approuvées visent à mobiliser les ressources nécessaires au développement du pays et sont considérées comme une étape cruciale pour la réalisation des objectifs stratégiques du gouvernement. Parmi les mesures phares, on trouve la mise en place d’un Compte Unique du Trésor, la digitalisation des marchés publics, et l’automatisation du Guichet Unique.
En outre, le gouvernement prévoit également une rationalisation de la masse salariale, l’assainissement des zones économiques spéciales, et le renforcement de la sécurité judiciaire, afin d’assurer une gouvernance efficace des entreprises publiques. La dynamisation de la finance-climat et l’amélioration de la situation financière de la Société Nationale d’Électricité (SNEL) et de la Régie de Distribution d’Eau (REGIDESO) sont également au programme.
Doudou Fwamba a également révélé que des discussions sont en cours avec la Banque mondiale pour mettre en place une nouvelle série d’appuis budgétaires. Des décaissements à hauteur de 500 millions de dollars par an sont prévus pour les années 2024 et 2025, offrant une bouffée d’oxygène économique attendue par de nombreux congolais.
Chaque ministère impliqué dans l’exécution de ces réformes a désormais la responsabilité de faire diligence. Toutefois, la question reste, dans l’esprit de nombreux citoyens : ces engagements se traduiront-ils par des améliorations concrètes dans leur quotidien ou ne sont-ils qu’un nouvel écho de promesses non tenues ?
La population, en attente de résultats tangibles, reste sur ses gardes. L’optimisme face à ces réformes est palpable, mais la méfiance demeure dans un pays où les réformes passées ont souvent échoué à générer des changements significatifs.
S. Tenplar NGWADI
