Lors de son passage le mercredi 2 juillet 2025 sur la radio Okapi, Albert Zeufack, directeur pays de la Banque mondiale en République démocratique du Congo (RDC), a réaffirmé l’ambition majeure de l’institution : faire du projet Inga 3 le plus grand barrage hydroélectrique au monde, avec une capacité prévue de 42 000 mégawatts (MW), soit près de deux fois celle du barrage des Trois-Gorges en Chine, qui atteint 18 200 MW.

Albert Zeufack a rappelé que le projet Inga 3 s’inscrit dans une longue tradition depuis la mise en service d’Inga 2 en 1982, avec une vision progressive jusqu’à Inga 8, permettant une montée en puissance significative. Cette démarche graduelle semble être la clé pour réaliser cet ambitieux chantier.

Au-delà de la production électrique, la Banque mondiale insiste sur l’importance d’un impact social accru. Contrairement aux projets Inga 1 et 2, qui n’ont pas suffisamment profité aux populations locales, des programmes spécifiques de formation, d’urbanisation et de création d’infrastructures seront mis en place autour du site. Par ailleurs, Albert Zeufack évoque l’exploitation minière dans la région du Kongo-Central et ses environs, qui tireraient parti de cette énergie pour transformer localement les minerais, créant ainsi des milliers d’emplois productifs.

Enfin, la Banque mondiale souhaite que le modèle de gestion et d’exécution développé pour Inga 3 serve de référence en RDC pour tous les grands projets hydroélectriques à venir. La première phase d’Inga 3 a été approuvée le 3 juin dernier, avec un budget de plus de 250 millions de dollars, marquant un tournant décisif vers la réalisation de ce projet phare pour le développement énergétique du pays et de la région.

S. Tenplar Ngwadi