La République Démocratique du Congo (RDC) s’apprête à faire un pas décisif vers l’amélioration de son réseau électrique, en particulier dans la ville de Kisangani, au cœur de la province de la Tshopo. Un projet, dont le coût total s’élève à 120 millions de dollars américains, suscite déjà des interrogations.

En effet, ce projet d’alimentation électrique, qui pourrait transformer la vie de milliers d’habitants, est financé en partie par le Fonds de réparation des indemnisations des victimes des activités illicites de l’Ouganda en RDC (FRIVAO), qui mettra à disposition 50 millions de dollars pour la Société Nationale d’Électricité (SNEL).

Le choix d’utiliser une partie des fonds destinés à indemniser les victimes pour financer un projet d’infrastructure soulève des questions éthiques. Alors que des millions de congolais continuent de vivre dans l’obscurité, peut-on vraiment justifier cette allocation de ressources ? Les critiques s’intensifient, affirmant que ces fonds auraient dû être exclusivement réservés aux victimes des atrocités subies durant les conflits passés.

Pour superviser ce projet, le ministre de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, a mis en place une commission de pilotage mixte. Cette commission sera dirigée par le Directeur Général de la SNEL, Lusinde Wa Lusangi. En tant qu’élu de la Tshopo, Jean Bamanisa a également été désigné membre de cette commission pour assurer un suivi étroit.

Rédaction