Les enseignants membres de la Synergie des syndicats des enseignants de la République Démocratique du Congo (RDC) ont organisé une marche pacifique à travers plusieurs villes du pays, réclamant un salaire mensuel de 500 USD. Ce montant, jugé par eux comme le minimum vital pour mener une vie décente, a suscité une vive polémique au sein de la société congolaise.
À Kinshasa, la manifestation a pris une tournure inattendue lorsque les forces de l’ordre ont dispersé les enseignants au croisement des avenues Sendwe et Kasa-Vubu, alors qu’ils se dirigeaient vers le Palais du peuple. Les enseignants, déterminés à faire entendre leur voix, ont exprimé leur frustration face à des salaires jugés indécents et à des conditions de travail déplorables.
Interrogé sur Radio Okapi, un représentant des enseignants a appelé les parlementaires à voter un budget conséquent pour le secteur de l’éducation. « Il est inacceptable que nos salaires ne reflètent pas notre engagement envers l’éducation de nos enfants », a-t-il déclaré. Cette déclaration met en lumière un problème qui touche non seulement les enseignants, mais également l’avenir éducatif du pays.
Une délégation d’enseignants a réussi à déposer un mémorandum au bureau de l’Assemblée nationale, dans lequel ils demandent plusieurs mesures urgentes : l’alignement des nouvelles unités sur les listings de paie, le paiement des nouveaux mécanisés et l’uniformisation de la prime de gratuité de l’éducation de base. Ils ont également plaidé pour la suppression des zones salariales, qui créent des disparités inacceptables entre les enseignants selon leur région.
« Nous voulons protéger la gratuité de l’enseignement car il y a des écoles qui ont commencé à fonctionner sur base de la prime des parents », a alerté un syndicaliste.
En réponse à cette mobilisation, le bureau du vice-président de la Chambre basse du Parlement a promis de recevoir les manifestants ce mardi à l’hémicycle du Palais du peuple. Cette rencontre pourrait être déterminante pour l’avenir des enseignants et la pérennité de l’éducation en RDC.
S. Tenplar NGWADI