Le mardi 24 septembre 2024, le Ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a annoncé avec enthousiasme la relance de la Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN), une initiative visant à redynamiser l’industrie locale et touristique. « Nous affirmons l’engagement du gouvernement pour un redressement rapide, pour une relance d’un délai de 36 mois », a déclaré le ministre. Cette promesse a été accueillie avec un mélange d’espoir et de prudence, tant par les populations que par les experts économiques.
Un atout économique ou une promesse non tenue ?
La FIKIN, autrefois un vecteur important de développement économique, est tombée en désuétude ces dernières années. La relance est donc perçue par certains comme une opportunité de relancer l’économie congolaise, de favoriser les échanges commerciaux et d’attirer des investissements étrangers. En effet, une foire internationale bien organisée peut générer des revenus considérables, créer des emplois et stimuler l’innovation.
Cependant, certains observateurs restent dubitatifs face à l’annonce du gouvernement. « Le gouvernement a déjà fait de nombreuses promesses similaires sans jamais les concrétiser », souligne un économiste, « Il faut des actions concrètes et un plan clair pour éviter que la FIKIN ne devienne un autre projet de développement avorté ».
Le ministre Julien Paluku a évoqué des “réformes et innovations” pour la relance de la FIKIN, sans toutefois fournir de détails. Il a également mentionné la possibilité d’une privatisation ou d’un modèle hybride de gestion.
L’enjeu est de taille. La FIKIN nécessite des investissements importants pour sa rénovation et sa modernisation, et des garanties pour les investisseurs. La question de la sécurité, de la logistique et de la promotion reste également capitale.
Une polémique qui enflamme le débat
La relance de la FIKIN divise les opinions. Certains applaudissent l’initiative du gouvernement, y voyant un signe d’espoir pour l’économie nationale. D’autres, plus critiques, craignent que la FIKIN ne devienne une “promesse électorale” destinée à séduire les populations sans pour autant traduire une volonté réelle de changement.
À suivre : la concrétisation des promesses du gouvernement, les détails du plan de relance, l’implication du secteur privé, et les réactions des acteurs économiques et politiques.
Rédaction