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Chute du prix de cobalt : un analyste invite la RDC à en tirer les conséquences et investir dans le capital humain

La récente chute du prix du cobalt, qui a enregistré une baisse de 3,98% pour atteindre 24 820,00 USD la tonne sur les marchés internationaux, suscite des réactions vives au sein de la classe politique congolaise et de la population. Selon la Banque centrale du Congo (BCC), cette tendance pourrait avoir des conséquences alarmantes pour l’économie du pays, qui représente plus de 70% de la production mondiale de ce minerai essentiel.

 

Gédéon Baleke, analyste politique congolais, a partagé son point de vue sur cette crise économique imminente.

 

« Tout pays dont l’économie dépend principalement des matières premières est souvent confronté à des difficultés économiques et à une instabilité structurelle », dit-il, appelant à investir plutôt dans le capital humain à l’instar d’autres pays développés.

 

« Le véritable atout stratégique de tout pays réside dans son capital humain, car il constitue une richesse stable, durable et difficile à manipuler. À l’inverse, les richesses issues des matières premières sont fluctuantes, vulnérables aux fluctuations du marché mondial et souvent soumises à des influences extérieures », indique Gedeon Baleke.

 

Les économistes s’interrogent également sur les implications à long terme de cette chute des prix. « Si le gouvernement ne prend pas des mesures proactives pour diversifier l’économie, nous pourrions voir une aggravation de la pauvreté et un recul des investissements dans les infrastructures et les services publics », avertit un économiste sous couvert d’anonymat.

 

Du côté de la population, la situation est tout aussi préoccupante. Les travailleurs du secteur minier craignent pour leur emploi, tandis que les ménages redoutent une augmentation des taxes pour compenser la baisse des recettes fiscales.

 

Face à cette crise capitale, l’appel à une réforme économique devient urgent. Les voix s’élèvent pour encourager le gouvernement à investir dans l’éducation et l’innovation, afin de transformer les ressources naturelles en produits à forte valeur ajoutée. L’importance d’un capital humain solide est plus que jamais mise en avant par les analystes.

 

La question demeure : la RDC saura-t-elle tirer les leçons de cette situation pour construire un avenir économique plus stable et durable ?

 

S. Tenplar NGWADI

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