Dans le but de lutter contre la corruption et le coulage des recettes de l’État, et dans le souci de maximiser les finances publiques, l’inspection générale des finances (IGF) neutralise les exonérations illégales et les compensations fantaisistes des fausses dettes de l’État sur les recettes publiques.
L’IGF a relevé qu’en 2020, les exonérations illégales ont fait perdre à l’Etat plus de 1,5 milliards USD par an des recettes. Ainsi, elle a déclenché la traque de fausses exonérations douanières et fiscales ayant conduit à la neutralisation des réseaux maffieux dans le secteur d’exonérations. L’exemple le plus frappant est celui de la Direction générale des douanes et accises (DGDA), où le volume des marchandises qui entrent en exonérations passe de 60% des importations globales à 25%. Les recettes douanières sont libérées et la mobilisation se fait sentir.
De ce fait, la maffia qui portait sur les compensations illégales a été véritablement démantelée. Dans le cadre du même combat contre la maffia bien organisée, plusieurs lettres du ministre des Finances autorisant aux opérateurs économiques de ne pas payer les impôts et droits dus à l’Etat, sous prétexte que l’Etat leur devait, ont carrément vu leurs actions être anéanties. Le volume de compensation des recettes neutralisé s’évaluait à plus de 900 millions USD.
En réalité, la neutralisation de toutes ces pratiques illégales a fait augmenter les recettes de l’Etat en 2021. Comme pour dire que le combat mené en 2020 a donné des résultats en 2021. Ce qui a fait que le budget de l’État soit passé de 5 à 7 milliards USD à la fin de 2021. C’est pour dire que suite à la neutralisation des exonérations et compensations fantaisistes des dettes menée par l’Inspection générale des finances (IGF) que les recettes publiques continuent d’augmenter de manière spectaculaire. Si le même élan continue, la RDC peut croire à son développement et à un pays avec un taux de corruption réduit… Mais pour l’instant, le chemin reste vraiment à faire.
Exaucée DIANTEZA