La République Démocratique du Congo (RDC) se prépare à un tournant décisif dans son parcours vers la paix et le développement économique. Lors d’un atelier qui s’est tenu les 13 et 14 août derniers à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, le gouvernement congolais et les Nations Unies ont convenu d’une mobilisation collective de 57 millions USD pour soutenir la feuille de route de la transition, marquée par le désengagement progressif de la Mission de Stabilisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUSCO).
Ce processus de transition, qui s’inscrit dans un cadre de renforcement de l’autonomie des institutions locales et de consolidation de la paix, est d’une importance cruciale pour la région, longtemps affectée par des conflits armés et une instabilité chronique. Le vice-premier ministre et ministre du Plan, Guylain Nyembo, a annoncé une contribution significative de 30 millions USD de la part du gouvernement congolais. Cette somme sera orientée vers des projets visant à renforcer les capacités institutionnelles et à améliorer les conditions de vie des populations locales.
Les Nations Unies, représentées par Bruno Lemarquis, leur représentant spécial adjoint et coordonnateur humanitaire, ont également engagé un soutien financier de 23 millions USD. Ce montant sera principalement consacré à l’amélioration des infrastructures étatiques et à la formation des agents publics, éléments essentiels pour assurer une gouvernance efficace.
Le gouverneur du Sud-Kivu, Jean Jacques Purusi, a souligné l’importance de l’implication locale dans ce processus. La province contribuera avec près de 2,5 millions USD, financements destinés au renforcement des forces de sécurité, à la réhabilitation des infrastructures essentielles et au soutien à l’administration locale.
Les discussions ont également porté sur l’identification des actions prioritaires à mener dans des domaines clés tels que la sécurité, la justice, le développement économique et la consolidation de l’État de droit. L’atteinte de ces objectifs est cruciale pour instaurer un climat propice aux investissements et à la croissance économique durable.
Il est important de rappeler que fin juin dernier, la MONUSCO avait fermé son bureau de Bukavu, un centre névralgique de ses opérations depuis plus de deux décennies. Ce retrait marque la première phase d’un désengagement progressif qui doit s’achever dans les mois à venir. Cet événement souligne non seulement une évolution dans le paysage sécuritaire de la RDC, mais aussi une opportunité pour le pays de prendre en main son propre avenir.
S. Tenplar NGWADI