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RDC : Julien Paluku alerte sur le dumping et propose des réformes fiscales pour récupérer 5 milliards de dollars perdus

Lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre de la Communication et des médias, Patrick Muyaya, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, a tiré la sonnette d’alarme concernant des pratiques commerciales jugées dévastatrices pour l’économie congolaise. Il a dénoncé le dumping, le fractionnement de marchandises et le transbordement, des problèmes qui, selon lui, coûtent chaque année pas moins de 5 milliards de dollars à la République Démocratique du Congo.

 

Julien Paluku a souligné l’urgence de récupérer ces fonds, afin de les investir dans le développement des infrastructures du pays. « Si nous récupérons ces 5 milliards de dollars et que nous les affectons aux infrastructures, cela représenterait 5 000 kilomètres de routes asphaltées chaque année », a-t-il déclaré. « En cinq ans, cela pourrait atteindre 25 000 kilomètres, permettant l’interconnexion de toutes les provinces ».

 

Cette déclaration résonne comme un appel à l’action pour pallier les faiblesses des infrastructures congolaises, souvent citées comme un frein au développement économique. Une meilleure connectivité pourrait également favoriser le commerce intérieur et renforcer la compétitivité de la RDC sur le marché régional.

 

En outre, le ministre a également abordé la nécessité de réformer le système fiscal du pays. Il a déploré la complexité actuelle du dispositif fiscal, qui impose une multitude de taxes, souvent contradictoires, ce qui décourage les investisseurs potentiels. « Nous avons compris, en tant que gouvernement, qu’il est crucial de réviser notre système fiscal pour le rendre plus compétitif et adapté à l’évolution du monde », a-t-il déclaré.

 

Julien Paluku a illustré ses propos par l’exemple d’un investisseur dans la zone économique spéciale de Maloukou. Cet investisseur, ayant injecté 50 millions de dollars pour la production de carreaux de faïence, a été confronté à une note de perception d’une taxe s’élevant à 11 millions de dollars par un agent de l’État. « Ce genre de situation est inacceptable et doit être corrigé », a-t-il conclu.

 

S. Tenplar NGWADI

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